Les chiropracteurs sont souvent connus et reconnus du grand public pour leur expertise en termes de diagnostic et de prise en charge des troubles musculosquelettiques, qui constituent l’essentiel des indications scientifiquement documentées. Néanmoins, on observe grâce aux réponses à l’enquête que les patients rapportent des bienfaits pour des motifs de consultation plus étendus.
Des motifs de consultation variés
Les motifs de consultation sont relativement variés. Toutefois, les patients se tournent vers un chiropracteur le plus souvent dans le cadre de douleurs au dos (lombalgie, dorsalgie…), ensuite pour des douleurs au niveau des membres inférieurs ou des cervicales, mais également pour des maux de tête. Le stress ou l’anxiété apparaissent peu comme motifs de consultation en tant que tels (8%), les patients l’identifiant plutôt comme principale cause de leurs douleurs (26% des cas).
- 9/10 déclarent un impact important ou très important sur le soulagement de la douleur et 8.9/10 un mieux-être en général. Dans le cadre des soins apportés aux lombalgies, une revue systématique d’une ampleur inédite, publiée dans le BMJ en 2019 confirme l’efficacité des manipulations vertébrales dans la prise en charge de la lombalgie chronique.
- Cette revue systématique relative aux bénéfices et risques des manipulations vertébrales dans le traitement des lombalgies chroniques dresse la synthèse de 47 essais contrôlés randomisés pour un total de plus de 9000 participants. Selon cette revue, la thérapie par manipulation vertébrale produit des effets comparables aux interventions recommandées pour la prise en charge des lombalgies (soins médicaux courants, physiothérapie…).
- La chiropraxie semble à même d’apporter une réponse efficace aux symptômes en question. Très peu de patients (moins de 2 sur 10) s’adressent à d’autres professionnels de santé (médecin généraliste, médecin spécialiste, kinésithérapeute) pour ces mêmes symptômes, après avoir débuté leur prise en charge chiropratique. En amont de leur prise en charge chiropratique, 7 sur 10 en moyenne avaient consulté 1 à 16 fois et plus ces professionnels de santé.
- Un certain temps de latence précède la consultation. Si un tiers des patients interrogés consultent dans le mois suivant l’apparition des symptômes, près de 4 sur 10 attendent plus de 6 mois.